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Obscuri sola sub nocte...
3 février 2007

Bâiller aux corneilles

J'ai attendu, le travail s'est amoncelé. C'était prévisible, c'est indéniable. Je ne peux passer outre, ni l'éviter: je vais devoir affronter la pile de devoirs qui m'attend. « A cœur vaillant, rien d'impossible », alors j'espère pouvoir mettre un point final à ma dissertation de philosophie d'ici lundi. J'ai également un commentaire de poème anglais à faire, afin de préparer ma khôlle, quelques versions à rendre, ainsi qu'un livre de géographie à lire, un sac de voyage à préparer, de petites choses à acheter pour ce voyage, un khôlle de philosophie à préparer... Oula! J'ai répété le mot 'philosophie' de trop nombreuses fois dans ce court message: je ne pourrai jamais faire tout ça.

Aujourd'hui, c'était la chandeleur. Malheureusement, je suis rentrée trop tard pour mettre au courant ma mère qui avait déjà préparé une quiche. Tant pis, j'ai eu l'autorisation express de faire des crêpes. Mon père rentre et repart. Mon frère n'a pas encore pointé le bout de son nez. Alors nous faisons la chandeleur à deux, avec ma soeur. Je fais la pâte, elle fait sauter les susnommées. Nous mangeons les sucrées devant Le Château dans le ciel. Je finis de regarder le film seule. Mon père rentre, dîne et annonce, cynique: « C'est très gentil d'avoir rangé la cuisine. » Évidemment que je ne l'ai pas rangée: lui et mon frère ne s'étaient pas sustentés, et je n'avais pas fini de dîner. Mais cette remarque est de trop. Je craque. La porte claque, mon pas hurle dans les escaliers, les poêles se fracassent dans l'évier. Les larmes de rage, de fatigue coulent le long de mes joues.

Je crois savoir maintenant pourquoi toute cette semaine, systématiquement je suis rentrée plus tard, après avoir traîné, seule ou avec Lu, dans Saint Quentin. Pas que ce soit passionnant, mais ça vide l'esprit et ça retarde le moment où je vais croiser mon frère qui me tape allègrement sur les nerfs en ce moment et ma mère qui de toute manière remarque à peine qu'on est rentré et n'entend (n'écoute) plus rien. Je préfère largement errer dans les rayons alléchants de Virgin ou accompagner une Lu délirante et vaquant à ses occupations...

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