Express glandouille

Week-end surchargé et devoirs en pagaille.

Hier matin: rendez-vous aux premières lueurs de l'aube dans le RER C avec une amie, direction l'exposition sur Hergé au centre Georges Pompidou. La dernière fois que je suis allée dans ce musée, c'était avec ma classe de 6ème, et je ne pensais pas qu'un jour je remettrais un jour les pieds dans cet antre de l'art contemporain. Un quart d'heure d'attente dehors, dans le froid mordant. Puis enfin nous pénétrons dans le temple du modernisme. Exposition sympathique, malgré la foule qui emplit rapidement les lieux. Le jeu du moment: deviner, sans regarder les explications, de quel tome sont extraites les planches exposées. Également, nous nommons un par un tous les personnages de la frise, du plus petit gringo au plus imposant général Sponz, en passant par ''le méchant savant fou'' ou ''le soldat qui fait tel truc dans tel tome, mais si tu sais!''.

Hier après-midi: tentative de travail infructueuse. Confection d'un dessert pour le déjeuner du dimanche. Accueillir et discuter avec la grand-mère. Se préparer pour aller au théâtre. 20H30, nous sommes au théâtre, au troisième rang, donc collés à la scène. Nous allons voir une mise en scène de la comédie-ballet Monsieur de Pourceaugnac (Molière-Lully). Des musiciens excellents, des acteurs passables. Le Monsieur en question, homme de la province, débarque dans la capitale pour épouser une jeune fille qui en aime un autre. Sa candeur et sa franchise rappellent évidemment Le  Misanthrope, et le personnage ridicule devient rapidement pitoyable. On prend en grippe l'aimé de la jeune première, dont le costume rappelle étrangement celui d'un mafioso. Le personnage principal est interprété par une femme, ce qui surprend au début mais passe tout-à-fait. Violoncelle, violons, alto, harpe, chanteurs, guitare baroque... tous ces instruments prennent part à la pièce. Les musiciens sont aussi des acteurs. La comédie tourne vinaigre. La comédie dans la comédie. Ce cirque n'est plus drôle. Le pauvre homme s'en retourne. La jeune première épouse son aimé qu'elle n'aime plus: l'honnêteté de Monsieur de Pouceaugnac avait fini par la toucher. Mais c'est trop tard. Ah! J'oubliais: la cerise sur le gâteau: le flûtiste. Rien que pour lui ça valait le coup d'y aller!

Aujourd'hui: cours de 10h30 à 12h30. Puis déjeuner chez Éric. Repas fort sympathique sur la table basse de son salon, à côté de la cheminée. Discussions animées. Mais le temps passe, ma soeur me demande l'heure. Bientôt cinq heures! Et le dessert n'est toujours pas servi... Nous réclamons impunément, afin de pouvoir rentrer. Ce n'est pas que l'on s'ennuie, loin de là, mais nos devoirs nous attendent. Elle, sa liste d'exercices de maths, interminable. Moi, la conférence de Weber, sur laquelle je me dépêche de m'endormir. Finalement, j'abandonne la philo; je m'attaque à l'anglais. Enfin, j'écris cette petite note, histoire de me coucher encore plus tard. Il me reste encore du latin, quelques centaines de mots d'anglais à apprendre, ainsi que ma fameuse dissertation pour mercredi. Tout cela sans compter le livre de géographie pour dans moins de deux semaines... Je n'y arriverai jamais. Tant pis.

Demain: je pars de la maison à 7h15 et rentre aux alentours de minuit. Je ne risque pas de faire ma dissertation! En effet, c'est demain que nous sortons avec les latinistes, pour aller voir au théâtre de Nesle Une saison en enfer... Je ferai donc le taxi au retour. Une première! Au moins, elles ont confiance! Peut-être même plus que moi...